Conférence de Marie-Thérèse Cam, professeur de latin à l’Université de Bretagne occidentale-Brest, équipe PaHST, « Patrimoine, histoire des sciences et des techniques ».
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Dernier traité de médecine vétérinaire transmis par l’Antiquité, les Digesta artis mulomedicinalis de Végèce sont aussi, en comparaison de la Mulomedicina Chironis anonyme et de l’Ars ueterinaria de Pélagonius, l’oeuvre la mieux structurée : un premier livre répond aux urgences (maladie contagieuse de la morve équine, maladies graves et « obscures ») et aux conseils en zootechnie ; le second est construit dans sa première partie comme un traité médical a capite ad calcem, « de la tête aux pieds » (a uertice ad ungulas, dit Végèce, « de la tête aux sabots »), et le troisième se partage entre chapitres d’anatomie et recettes. L’établissement de textes à partir de nouveaux manuscrits fiables permet d’enrichir le lexique spécialisé d’un vocabulaire inédit ou de sens rare, souvent venu d’une source disparue et anonyme, en anatomie (filum, trilli), pathologie (exbersis, leptopyrosis), pharmacopée et botanique (pruriginaria), équipements et installations (pontile, zaca, clauatus ferreus), que nous expliciterons.
Dans le cadre du séminaire 2010-2011 d’histoire des sciences et des techniques dans l’antiquité.